La narcose à l'azote

Ref. 25-029/CMAS/TC - 18 August 2025

La narcose ou « ivresse des profondeurs » est un trouble du système nerveux provoqué par l’azote (N2) pour les plongées à l’air. Il est réversible sans séquelles dès que la profondeur est inférieure à 40 m [1].

La narcose est "progressive de 35 à 60 m de profondeur en plongée à l'air sans effet de seuil et systématique au-delà de 60 m" [1] (PpN2 > 5,6 ATA).

Limite : 60 m.
Pour en savoir plus sur les limites de profondeur : cliquez ici.

En conséquence, il faut distinguer :

• Les effets de la narcose, qui peuvent apparaître dès 35 m ;
• La crise de narcose qui peut intervenir dans les plongées profondes au-delà de 40 m et surtout au-delà de 60 m, limite physiologique.

Il est communément admis [1] que les premiers signes peuvent apparaître dès 30 m et qu’ils sont le plus souvent masqués, le plongeur ne se rendant compte de rien.
Il s’agit d’une diminution des capacités de raisonnement, de concentration ou d’attention, de troubles de la mémoire immédiate (ex. regarder son manomètre trop souvent, en ayant oublié qu’on l’a déjà fait).
La prise de certains médicaments favorise l’apparition de la narcose, y compris à de faibles profondeurs. Lisez attentivement les notices et, si nécessaire, demandez conseil à votre médecin.

Les effets de le narcose sont maîtrisables à la condition de respecter les conseils de prévention.

La « crise de narcose » peut survenir lors de plongées profondes, généralement au-delà de 40 à 50 m et assurément au-delà de 60 m [1] (PpN2 > 5,6 ATA).

Elle conduit à des modifications notables du comportement : 

• La lenteur de la réflexion est le premier élément.
• Le plongeur a du mal à se concentrer et des gestes simples (regarder ses instruments par exemple) demandent un effort de concentration.
• Certains individus ont un dialogue intense avec eux-mêmes, ils ont des idées fixes, parfois morbides.
• D’autres, au contraire, sont euphoriques. Ils s’enthousiasment pour tout et rien, le moindre caillou devient d’un intérêt primordial.
• Dans les cas ultimes, certains plongeurs ne sont plus capables d’avoir une réaction adaptée aux circonstances. Des troubles de la vision ou du goût peuvent apparaître. Certains ne différencient plus le haut du bas : croyant remonter, ils peuvent alors descendre encore plus profond.

En dehors de la nécessité d'avoir suivi une formation adaptée à votre profondeur d'évolution :

• Ne pas dépasser une vitesse de 30 m/min à la descente ;
• Réduire cette vitesse à partir de 30 à 35 m de profondeur ;
• Accéder progressivement aux plongées au-delà de 35 m, ce qui suppose de plonger régulièrement pour accéder à cette zone de profondeur.

Ne pas confondre les premiers signes possibles de narcose et la crise de narcose.