Max Depth
Profondeur Maximale Opérationnelle - PMO (Max Operating Depth - MOD)
Ref. 25-026/CMAS/TC - 15 August 2025

LIMITES RETENUES PAR LA CMAS
Limites retenues par la CMAS pour la plongée de loisir :
- Mélange fond : max 1,4 bar PpO2 ;
- Oxygène/Nitrox en désaturation (palier) : max 1,6 PpO2 ;
- Plongée à l'air : 57 m (1.4 PpO2) ;
- Plongée au nitrox : selon le pourcentage d'oxygène du nitrox et le seuil de PpO2 retenu ;
- Héliox, trimix (plongées techniques) : 100 m.
Profondeur maximale en plongée
Sous réserve du type de formation suivie par les plongeurs et de leur expérience, la profondeur maximale en plongée dépend :
- d'une limite physiologique liée au gaz respiré (narcose, hyperoxie, masse volumique, ADD) ;
- de considérations historico-sociaux-touristico-culturelles qui peuvent pousser certaines organisations ou pays à réduire cette limite physiologique.
1. Plongées à l'air
Trois facteurs limitant sont à calculer, afin de retenir le plus restrictif des trois comme limite physiologiqiue :
- le risque de narcose à l'azote ;
- le risque d'hyperoxie ;
- la masse volumique du gaz avec le risque de rétention de CO2.
1.1 Risque de narcose à l'azote
La narcose est "progressive de 35 à 60 m de profondeur en plongée à l'air sans effet de seuil et systématique au-delà de 60 m" (PpN2 > 5,6 ATA).
Limite : 60 m.
Source : Louge P., De Maistre S., Rynier J.-C., Les accidents toxiques ou accidents "biochimiques" in Blatteau J.-E., Coulange M., Méliet J.-L, Médecine de la plongée, Medsuhypo, Elsevier Masson, 2024, p. 119.
1.2 Risque d'hypertoxie
La neurotoxicité de l'oxygène (effet Paul Bert), dépend de la pression partielle d'oxygène et de la durée d'exposition.
La NOAA a établit une table de toxicité de l'oxygène et préconisé de ne pas dépasser 1,4 bar de PpO2 pour le mélange fond et 1,6 bar en désaturation (palier).
La NOAA a établit une table de toxicité de l'oxygène et préconisé de ne pas dépasser 1,4 bar de PpO2 pour le mélange fond et 1,6 bar en désaturation (palier).


Source : NOAA Diving program, Diving Medical Technician Course, December 12 - 16, 2016 NOAA Diving Center Seattle, WA
Document NOAA
Document NOAA
Limites retenues par la CMAS : celles de la NOAA.
Soit, pour des plongées à l'air : 57 m max. avec un seuil de 1,4 bar de PpO2.
1.3 Masse volumique du gaz ventilé (densité)
Les travaux de la COMEX, "La masse volumique d’un gaz (densité) augmente proportionnellement avec la pression exercée sur ce gaz, ce qui va entraîner une augmentation des résistances ventilatoires à grande profondeur et diminuer ainsi les capacités de travail du plongeur. Pour éviter l’essoufflement, on ne dépassera pas en plongée courante 9g/l (soit 60 m à l’air)."
Source : Gardette B. et Plutarque M., Comex 50 ans de recherches et d'innovations, CACX, 2012, p. 104.
Source : Gardette B. et Plutarque M., Comex 50 ans de recherches et d'innovations, CACX, 2012, p. 104.
1.4 En résumé
En circuit ouvert en plongée de loisir, la limite physiologique de la plongée à l'air, que ce soit en considérant l'azote (narcose), l'oxygène (hyperoxie) ou la masse volumique de l'air (rétention de CO2) se situe entre 57 et 60 m.
D'autres facteurs (plongeurs peu formés ou plongeant peu dans l'année, moyens de secours inexistants, fonds peu profonds interdisant toute formation en plongée profonde...) peuvent conduire certains pays ou organisations à réduire cette limite à 40 ou 30 m. C'est un choix culturel et non technique.
En recycleurs, cette limite pourrait être réduite du fait d'un facteur de rétention du CO2 dans la boucle ventilatoire supérieur à celui du circuit ouvert.
D'autres facteurs (plongeurs peu formés ou plongeant peu dans l'année, moyens de secours inexistants, fonds peu profonds interdisant toute formation en plongée profonde...) peuvent conduire certains pays ou organisations à réduire cette limite à 40 ou 30 m. C'est un choix culturel et non technique.
En recycleurs, cette limite pourrait être réduite du fait d'un facteur de rétention du CO2 dans la boucle ventilatoire supérieur à celui du circuit ouvert.
2. Plongées au nitrox
Pour les plongées au nitrox (Enriched Air Nitrox - EAN), la profondeur maximale opérationnelle (PMO) ou la profondeur maximale d'utilisation (PMU) dépendent de deux facteurs :
- le pourcentage d'oxygène ;
- le seuil max. de PpO2 retenu (1,5; 1,4; 1,3, 1,2 ... bar).

Tableau Alain Foret - Worldivers
3. Plongées à l'hélium (héliox, trimix)
La limite de profondeur pour les plongées à l'hélium est imposée par le risque de Syndrome Nerveux des Hautes Pression (SNHP) qui dépend de :
- la vitesse de descente ;
- la profondeur atteinte ; le risque apparaît au-delà de 150 m.
Ce risque peut être atténué en ajoutant de l'azote au mélange d'hélium (trimix).
Comme pour la plongée à l'air ou au nitrox, la limite de profondeur est fixée en deçà de la limite physiologique avec une marge de sécurité plus ou moins grande selon les cultures et la nécessité d'avoir un accord avec de nombreux interlocuteurs (ex. accords internationaux) :
- Certains pays, pionniers dans la plongée avec une culture de la plonge profonde, fixent une limite à 120 m (ex. France).
- La CMAS retient une limite de 100 m, définie internationalement dans le domaine du loisir.